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L'Heure Bleue de Jean Mallard

Aquarelles, gouaches, acryliques, Tirages d'art en édition limitée

Tout d'abord, quelques articles de PRESSE !

Article dans Telerama

Article dans Beaux-Arts Magazine

Du 17 novembre 2022 au 24 janvier 2023, la SLOW Galerie présente l’exposition "L’Heure Bleue" de Jean Mallard, jeune virtuose et figure montante de l’illustration française. Inspirée d’un road trip en Sicile en 2021, cette exposition vaste et généreuse réunit une quarantaine d’aquarelles inédites, toutes réalisées entre 2021 et 2022,  et dont l’exécution s'est étendue sur plus d’une année.
Jean a 24 ans, chaque dessin est une « safe place » visuelle, un refuge mental, il signe cette exposition, comme l’empreinte d’une génération qui a besoin de mieux-être et de liberté, mais aussi besoin de redonner un peu d’épaisseur au temps, à la vie, dans un monde en perpétuelle accélération.

A la recherche de la "Safe Place"
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Si l’œuvre de Jean Mallard n’est pas politique, elle se fait l'écho d'une génération,  l’exposition s’offrant comme un pèlerinage de cette “safe place” : on déambule dans un ailleurs pas vraiment défini où chacun peut se projeter, les lieux ont des allures de mirages, le temps s'étire, à la frontière du songe.
L’œuvre « Cinéma en plein air » est emblématique : elle représente une foule de gens paisibles, sur une vaste pelouse en contemplation devant la scène du film Brazil de Terry Gilliam où le héros rêve qu’il s'envole au dessus des nuages et s’échappe d’un monde consumériste, anxiogène et déprimant…
L’heure bleue c’est la nostalgie d'une journée que l'on quitte, toujours hanté par le temps qui passe, mais c’est aussi la porte ouverte vers un autre monde, aux contours incertains, où les formes se confondent, où tout semble possible comme "errer dans les jardins bleus, saluer les oiseaux noctambules".
L'heure bleue c'est la "Safe place" que Jean Mallard a choisie, c'est le moment où les oiseaux chantent le plus fort, où les fleurs embaument avant le repli de la nuit, c'est le moment où Jean ressent l'ivresse d'une certaine forme de liberté, celle de se laisser happer dans le monde de la nuit, calme, silencieux, secret, apaisé, se laisser engloutir par l'obscurité et glisser comme un chat dans les ruelles endormies de Palerme.

Sublimer la ville

Jean Mallard a un rapport particulier aux villes. Il les aime populaires et cosmopolites, comme Paris, Naples ou Marseille, mais il ressent aussi profondément la nécessité de s’en éloigner, fuir la foule, et se ressourcer en solitaire. L’artiste nous offre une vision panoramique d’une vie partagée entre une extrême solitude dans une nature reine et luxuriante, et des moments festifs ou conviviaux au cœur de la ville. Comme sur le dessin intitulé « San Benedetto veille sur les enfants des rues » : c'est Palerme, le passé transpire à chaque coin de rue, on y voit une vieille fresque éventrée, magnifique et poignante, près d'une décharge d'ordures, au pied de laquelle des enfants jouent au foot, dans une parfaite insouciance, complètement déconnectés des vestiges du passé. Le temps est aussi un élément important de cette exposition, le temps qui délabre les choses en les magnifiant. Sublimer le temps qui passe, sublimer ces villes défraichies, sublimer Palerme qui reste belle sans faire exprès, sans chiqué.

Aquarelle, contre-emploi
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­La signature de Jean Mallard ce sont ses couleurs vives et ses très beaux dégradés qu'il travaille à la façon d’un glacis à l'huile : plusieurs couches se superposent pour que les couleurs se fondent les unes aux autres, de la plus claire à la plus foncée. C'est une façon très longue et lente de travailler l'aquarelle, qui par essence se veut plutôt d’un geste rapide.
C’est justement ce contre-emploi et cette précision technique qui forment toute la richesse des œuvres de ce jeune artiste. Du papier qu’il travaille pour obtenir une surface totalement plane (le papier subit un bain d'eau froide, puis sèche tendu sur un cadre en bois), aux pigments finement sélectionnés, Jean Mallard ne laisse rien au hasard. Il s’intéresse aussi bien au support qu’à la matière afin de s’approprier l’aquarelle d’une manière unique. Très concentré sur ses couleurs, il les fabrique lui-même, à base de pigments et de gomme arabique. Cette fabrication artisanale lui permet d'obtenir une gamme de couleurs  "faites sur mesure", particulièrement lumineuses et intenses.

Quelques lignes de Bio

Jean Mallard est né à Paris en 1997. Fan des BD de Moebius et des films de Miyazaki, il tombe vite amoureux du dessin, et décide de ne plus jamais s'en séparer, Jean dessine "pour retranscrire sa vision du monde, et toujours rester tourné vers les autres." Diplômé de l'École des Arts Décoratifs de Paris qu’il a rejoint en 2015, il y apprend la bande dessinée, le dessin animé, la sérigraphie et la gravure.

Ses techniques de prédilection sont l'aquarelle et la gouache, qui l'accompagnent depuis l’enfance, et avec lesquelles il travaille pour créer des mondes infinis et ouverts à tous. Il crée son univers en s'inspirant des peintres russes populaires, des miniatures arabes et indiennes, des estampes japonaises, des peintres haïtiens, de Bruegel et du Douanier Rousseau ...Il part vivre à Naples en 2019, où il réalise une série d’illustrations qui donnera naissance à sa toute première exposition à la SLOW Galerie « Via Miracoli » en avril 2020. Ses dessins ont été sélectionnés à la Foire d’illustration de Bologne en 2018 et 2020, ainsi qu’à Angoulême en 2019. Il a reçu le prix Grand Award à Bologne en 2018.

PODCAST LA BONNE AVENTURE
EPISODE #8 - "L'heure bleue", avec Jean Mallard & Pierre-Emmanuel Lyet