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"Fragments" par Hélène Glowinski

Exposition de 28 gravures

Cette exposition se parcourt comme un portrait fragmenté de la nature : Hélène Glowinski la contemple, choisit des détails, une feuille, une roche, une goutte d’eau … Sur chaque image, elle pose un regard particulier, comme si elle les observait parfois de très loin, parfois de très près, avec les lentilles grossissantes d’un microscope ou d’une paire de jumelles. 

S’extraire du tout pour n’en représenter qu’une partie, qu’un fragment.

Bien sûr, on ressent l’appétit de l’artiste pour la géologie, les failles sismiques, les empreintes laissées par les fossiles, les roches qui se plissent, ou qui se sédimentent en strates impeccablement linéaires et colorées, mais la représentation abstraite et sensible d’Hélène aux antipodes d’une démarche naturaliste, nous permet à nous, spectateur, de transcender chaque image, de s’y projeter, de se l’approprier, de la réinventer : on imagine une grotte dans laquelle l’on aimerait se réfugier, des flammes incandescentes qui dansent, une eau-vive où roulent des galets…. Chaque gravure est une aventure avant tout émotionnelle et poétique, et l’ensemble nous connecte à une impression profonde de calme et de sérénité. Les plaques de bois qui sont les matrices de cette exposition, sont choisies avec soin, sur les dessins apparaissent le travail de gravure mais aussi le fil du bois, comme une trace laissée par la nature pour nous aider à tout rassembler.

Quelques lignes de bio :

Architecte pendant plusieurs années, Hélène Glowinski se consacre désormais entièrement à la gravure sur bois. Portée instinctivement vers l’abstraction qui lui offre une liberté totale, et des expérimentations possibles à l’infini. Ses dessins sont d’abord inspirés par un besoin profond d’apaisement et de bien-être, la matière vivante et chaleureuse du bois est celle qu’elle a choisie pour être au plus près de ses sentiments. En plus du motif gravé, le fil du bois aussi apparait, chaque dessin porte une double lecture, comme un supplément d’âme, une seconde voix. Le travail d’Hélène dans sa simplicité et sa singularité, est une pure poésie.